Le moins que l’on puisse dire, c’est que la crèche Baby Loup fait parler d’elle ces dernières semaines. Il y a quelques semaines, l’annulation par la Cour de cassation du licenciement d’une des salariés en 2008 au motif qu’elle ne voulait pas retirer son voile sur son lieu de travail, avait relancé l’épineux débat de la laïcité dans le secteur privé.
Aujourd’hui, c’est le déménagement programmé de Baby Loup qui est au cœur des débats. Rappelons que cette structure implantée au cœur d’un quartier sensible (la cité de la Noé) propose un service inédit en France puisqu’elle assure la garde des enfants 24 heures sur 24. Ce sont ainsi 120 familles dont les parents (souvent des mères seules) travaillant en horaires décalés, qui jouissent de ce service depuis plus de 20 ans.
Cette décision intervient suite au vote des salariés qui se sentent menacés et qui sont excédés par le climat de violence autour de Baby Loup. C’est la commune de Conflans-Sainte-Honorine, voisine de 10 kilomètres, qui accueillerait la crèche. Une proposition d’accueil qui là aussi dérange puisque le maire de Conflans-Sainte-Honorine est socialiste et celui de Chanteloup-les-Vignes UMP.
Néanmoins, au-delà de ce clivage droite-gauche, il y a des parents inquiets, surpris mais aussi compréhensifs. Si la sécurité des enfants est la priorité, pour beaucoup d’entre eux qui ne peuvent pas effectuer les 10 kilomètres séparant les deux communes, des solutions rapides et pertinentes doivent voir le jour.
« Un système de «ramassage» permettant d’emmener les enfants à tout moment à la crèche depuis leur domicile » d’un côté ou « la création d’une structure municipale pour pallier le départ de Baby-Loup » de l’autre ont ainsi été évoqués mais rien n’est encore arrêté et que la rentrée 2013 est dans moins de 5 mois.