Au même titre que la tristesse et la dépression, il n’existe pas de marqueur spécifique de la douleur. De plus, l’attitude et les outils utilisés ne sont pas les mêmes en fonction de l’enfant que l’aide soignant a en face de lui (un enfant qui a acquis le langage ou pas…).
Voici pour rappel les outils et méthodes que tout aide soignant peut utiliser :
Pour un enfant ayant acquis le langage
-le dialogue est comme pour tout autre patient la première étape pour connaitre la région de la douleur chez l’enfant. Il faut être vigilant car l’enfant peut être dans le déni de sa propre douleur. Dans ce cas, il faut faire participer l’enfant pour situer sa propre douleur, l’enfant a alors un rôle actif et le soignant un rôle d’accompagnateur, d’aide.
Pour un enfant privé de communication (parce qu’il n’a pas encore acquis le langage, perte d’autonomie, parle une langue étrangère…)
Des échelles reconnues par plusieurs équipes médicales et chirurgicales permettent d’évaluer l’intensité de la douleur chez l’enfant. Il y a l’EVS (Echelle Verbale Simple) qui contient 5 stades : (0) pas du tout, (1) un peu, (2) moyen, (3) beaucoup, (4) très fort
Ensuite, l’EVA (Echelle Visuelle Analogique) utilisée à partir de 5 ans. Elle consiste pour l’enfant à déplacer un curseur le long d’une petite échelle allant de la position « pas mal du tout » à la position « très très mal ».
Enfin, on peut utiliser ce que tous les enfants connaissent : le bonhomme. Dans ce cas, il permet à l’enfant de localiser la douleur et d’en indiquer l’intensité (et donc de répondre à la question « ça fait mal ») par des couleurs différentes (jaune un peu, orange moyen, rouge beaucoup, violet très fort).
Ce ne sont ici que quelques exemples, on pourrait citer également la méthode des cubes, l’échelle des visages, l’échelle des mots…
Tous ces outils et méthodes ont permis de prendre en compte la douleur de l’enfant qui pendant de nombreuses années a été niée, sous traitée, sous diagnostiquée.