Ce débat est de ceux qui paraissent impossibles à trancher tant les divergences sont vives entre partisans et détracteurs du « droit à mourir ».
Pendant sa campagne présidentielle, François Hollande avait semblé faire un pas vers les premiers en proposant, sous certaines conditions, une « assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité ». Le président Hollande s’est montré moins catégorique, ce mardi 17 juillet, en mettant en place une commission de réflexion, chargée de déterminer s’il faut modifier ou non la législation actuelle.
Elle devra dire si la France s’en tient au refus de l’euthanasie active, comme la plupart des pays européens pour l’instant, ou si elle autorise sous conditions le droit à mourir, comme le font les Pays-Bas ou la Belgique. En Suisse, le canton de Vaud s’est même doté par référendum d’une loi pour régir l’euthanasie quand le patient a une capacité de discernement, une volonté persistante de mourir et une maladie incurable.
Depuis 2005, la loi Leonetti sur la fin de vie permet de répondre à beaucoup des situations de fin de vie difficiles. Au nom du droit des malades, la loi proscrit tout acharnement thérapeutique et autorise les médecins à « laisser mourir » les patients, en stoppant tout traitement actif.
C’est un véritable débat éthique de fond qui est posé. Il faudra sans doute plus qu’une simple commission et qu’une réforme législative pour en venir à bout…
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