Les soignants en soins palliatifs : une souffrance pas toujours prise en compte

Les soignants en soins palliatifs : une souffrance pas toujours prise en compte

4

On a souvent l’image de l’aide soignant déambulant dans les couloirs, les chambres des patients, toujours pressé, ou en train de pratiquer des soins, de donner à manger bref d’aider les patients à recouvrer la santé, de les accompagner vers la vie.

Cependant, dans des services de fin de vie, les aides soignants ont un autre rôle très important et pour lequel ils se sentent bien souvent démunis : celui d’accompagner leurs patients vers la mort. Et pour certains, cela est vécu comme une souffrance.

Le soignant doit écouter, rassurer le patient qui a des inquiétudes, de l’angoisse à l’idée de mourir mais aussi la famille de celui-ci. Le soignant doit faire preuve de retenue lorsque la mort a emporté son patient parce que la famille, les proches, les collègues sont présents. Et puis, il doit faire face également à d’autres problèmes comme le manque de temps car le service continue à fonctionner, le manque de reconnaissance et l’incompréhension des familles.

Le danger et la souffrance pour le soignant viennent de cette carapace qu’il se construit alors pour ne pas laisser apparaitre son véritable état psychologique.

Verbaliser ses émotions peut donc aider le soignant et même doit être une priorité pour lui. Dans les structures hospitalières, les soignants ont la possibilité d’exprimer leurs émotions de manière individualisée à un psychologue ou de manière collective grâce à des groupes de paroles durant lesquels les soignants partagent leurs émotions, leurs expériences, leurs conseils.

Cela permet aux soignants de sentir qu’ils ne sont pas seuls à vivre cette souffrance.

Article précédent

Top