Ce chiffre correspond au nombre de places que veut créer le gouvernement d’ici à 2017. C’est du moins ce qu’a annoncé dans un entretien au quotidien Les Echos, la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem.
Comment va s’y prendre le gouvernement ?
Il compte essentiellement sur la réforme du congé parental qui visera notamment à associer davantage les pères. Dans les faits comment cela se traduit-il ? Selon la ministre « la durée maximale du congé restera de trois ans, mais une partie, sans doute six mois, devra être prise par le deuxième parent. Pour le premier enfant, la durée maximale, aujourd’hui de six mois, pourra être doublée : il y aura six mois supplémentaires proposés au deuxième parent pour favoriser le partage. C’est une réforme équilibrée ».
Elle précise que « la montée en charge devrait être progressive », car « sans doute tous les pères n’utiliseront pas cette possibilité du jour au lendemain ». « Les marges de manœuvre financières laissées par cette montée en charge progressive serviront à construire des places de crèche supplémentaires ».
Est-ce suffisant ?
C’est évidemment une bonne nouvelle mais elle est loin de combler le déficit de places en crèche pour les moins de trois ans estimé aujourd’hui entre 300 000 et 500 000 en France.
Si elle adresse un tacle au gouvernement de droite précédent responsable selon elle de 13 000 suppressions par an de places de maternelles pour les deux-trois ans, elle précise que des efforts sont menés par le gouvernement puisque « les créations de postes évoquées en maternelle devraient permettre de scolariser 60 000 enfants de plus d’ici 2017 ».