La mort d’une nonagénaire dans le Rhône la semaine dernière est malheureusement venue compléter la (trop) longue liste des accidents affectant des pensionnaires de structures d’accueil pour personnes âgées (maisons de retraite, EHPAD…). Des faits particulièrement marquants pour l’opinion publique qui s’interroge sur la confiance à accorder à ces établissements, leur professionnalisme et leur sérieux alors que leurs coûts d’admission apparaissent pour beaucoup trop élevés (une place dans une maison de retraite publique ou associative coûte aujourd’hui en moyenne 1 857€ par mois au résident, soit 61€ par jour. En Île-de-France, la facture grimpe à 2 242€ en moyenne).
Jean-marie Delarue, contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) a proposé à Michèle Delaunay (Ministre déléguée auprès de la ministre des affaires sociales et de la santé, chargée des personnes âgées et de l’autonomie) une extension de son champ de compétence. Ainsi, il serait possible pour un EHPAD (qui contient des unités fermées pour les malades d’Alzheimer) d’être confronté à une visite inopinée du contrôleur général. Une idée que la ministre déléguées a pris en compte mais qui dit-elle « se heurte à des questions déontologiques ».
Une autre solution a été mise en avant par le gouvernement, celle d’une mise en place de systèmes de géolocalisation pour les personnes âgées dépendantes en précisant qu’il ne s’agit pas de généraliser mais d’aider certains établissements accueillant des personnes atteintes de troubles cognitifs.
Seulement, ces appareils apparaissent déjà comme couteux, pas très efficaces et posent également des problèmes déontologiques.
Quoi qu’il en soit c’est désormais au Comité national pour la bientraitance et les droits des personnes âgées et des personnes handicapées de trouver des réponses à toutes ces interrogations.